Bulletin d’information

Mars 2020 – Suivi des calamités

Bilan de la production au cours de la crise sanitaire COVID-19 (Mars 2020)

Les événement récents suscitent de grandes interrogations sur la pérennité des entreprises horticoles. Pour l’heure, les circuits de commercialisation clôturés ne permettent pas d’écouler les stocks, au même titre que la requête ministériel en matière de confinement réduit considérablement la productivité, qui, pour les unités horticoles, dépend presque exclusivement de la main d’œuvre déployée in-situ. Quelle marge de manœuvre pour les producteurs durant cette période de crise sanitaire ?

Directives nationales (Source : DAAF Réunion)

En réponse aux interrogations sur les activités considérées comme essentielles et autorisées à se poursuivre, je souhaite vous apporter les précisions suivantes sur les mesures adoptées par le Gouvernement :

– Les activités visées par une fermeture obligatoire correspondent à celles des seuls établissements recevant du public, selon le périmètre défini dans les arrêtés des 14 et 15 mars joints au présent message.

– Pour l’ensemble des entreprises, les mesures sanitaires générales doivent être appliquées : distanciation sociale, généralisation du télétravail, gestes barrières… Chaque entreprise doit établir un plan de continuité d’activité en conséquence.

– Concernant les déplacements, qu’il s’agisse des déplacements domicile-travail ou des déplacements indispensables à l’activité professionnelle, il y a lieu d’appliquer l’article 1er du décret du 16 mars joint à ce message. Sur cette base, afin de permettre à ses employés ne pouvant pas télétravailler de continuer leurs activités professionnelles, l’employeur doit leur fournir un justificatif de déplacement professionnel selon le modèle ci-joint conçu par le ministère de l’Intérieur. Il est précisé que ces justificatifs engagent la responsabilité de l’employeur et ne pourront en aucun cas être assimilés à des laisser-passer permanents. Les personnes doivent avoir sur eux les deux attestations (individuelle et employeur) en plus de leurs documents d’identité.

[…]

N’hésitez pas à nous faire remonter toute difficulté dans l’application de cette disposition. « 

Les arrêtés ministériels en vigueur – Extraits du JOFR du mois de mars 2020

– Arrêté Ministériel du 16 mars 2020

– Arrêté Minsitériel du 14 mars 2020

Les interrogations de la filière

Peut-on assurer les livraisons ?
Dois-je maintenir le système de production (entretien, plantation) ? Si tel n’est pas le cas, comment préserver la production ?
Quid des engagements commerciaux ?
Quelles solutions envisagées pour l’après-crise ? Vers quel organisme se tourner et quel soutien ?

Vente et gestion des cultures :

Extrait de l’article. 1. – I. , Arrêté Ministériel du 15/03 :  « Les établissements de la catégorie M (: Magasins de vente) ne peuvent plus accueillir du public jusqu’au 15 avril 2020 ; sauf pour leurs activités de livraison et de retraits de commandes ainsi que les les activités figurant en annexe du présent arrêté. »

Vente et gestion des cultures :

Extrait de l’article. 1. – I. , Arrêté Ministériel du 15/03 :  « Les établissements de la catégorie M (: Magasins de vente) ne peuvent plus accueillir du public jusqu’au 15 avril 2020 ; sauf pour leurs activités de livraison et de retraits de commandes ainsi que les les activités figurant en annexe du présent arrêté. »


Activités mentionnées en annexe : […] « Fourniture nécessaire aux exploitations agricoles »

Sont autorisés  » les déplacements […] qui ne peuvent être différés ou sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées sous forme de télétravail « 

En clair… : La commercialisation de végétaux n’est pas possible. L’approvisionnement ou la vente de fourniture agricole ainsi que les déplacements indispensables sur son exploitation sont autorisés, sous réserve de présenter les justificatifs de déplacement professionnel (voir PJ).

Si le chef d’entreprise mobilise son personnel pour des activités considérées, dans l’arrêté ministériel, comme non indispensables, il engage sa responsabilité et doit assurer la sécurité et la santé des employés pour cette période de confinement. 

Tout doit être mis en œuvre pour que le virus ne se propage pas : mesure d’éloignement, pas de travaux groupés, une personne par véhicule, mise à disposition d’un kit sanitaire (gel hydroalcoolique, savons, etc.)

Témoignages et médias

 

 » Le casse-tête des horticulteurs « 

 » Entreprises : des milliards d’aides pour éviter la faillite « 

Conférence de presse des Ministres de l’Agriculture et de L’Économie

Les CCI : soutien aux entreprises

Les CCI : Chefs d’entreprise, vos questions/nos réponses

AGRICULTURE À l'approche de Pâques, les producteurs locaux sont bien en peine de savoir ce qu'ils vont faire des fleurs dont ils s'apprêtaient à inonder les marchés forains et les étals de bord de route jusqu'à la période traditionnellement faste allant dut' -maià la fête des rems, «Les petites structures vontconti-nuer b produire, elles n'ont pas le choixparce que tete des rneres,ce-la se prépare_maintence Farci:etre, on ne peut plus rien sortir; Io vente au quotidien s'arrête »' relève Patrice Pages, le président de l'Union des hardculteurs et pépiniériste s de La Réunion (UHPR).e 011 n'a pas eu de cyclone cette année mais on ne fera pas de chiffre d'affilires, comme pen-dant le Gilets jaunes. Ce sera dur,je pense qu'Y y aura de Io casse.» Selon Patrice Fages, la filière horticole divisée en trois sec-teurs (fleurs coupées, pépinières et plantes vertes) concentrerait « 1 700 emplois directs dans Ille pour 240 entreprises et un chiffre d'affaires annuel de 45 millions d'euros ». Un poids économique non négligeable. «L'horticulture repré-sente 20% de la production végé- LE FAIT DU JOUR Le Quotidien de la Réunion - Mercredi 18 mars 20: Des milliers de fleurs sur les bras Avec la fermeture des points de vente, la filière horticole ne dispose d'aucune possibilité d'écouler sa production. tale en termes de chillie d'affaires », assure Patrice Fages, par ailleurs contraint d'annuler l'assemblée générale de l'URPR pré vue à la fin du mois. «4 5 millions de chiffre d'affaires » Du côté des producteurs, habi-tués à voir régulièreme nt une par-tie de leur production décimée par les événements climatiques, c'est une forme de fatalisme qui l'em-porte. « On ne travaille pas. Nous, on fait desfleurs coupées, cela n'est pas nécessaire pour survivre, donc on ne fait pas le marchés », résume Jonathan Robert,installé comme horticulteur à Grand-flet depuis 2010. Son exploitation de 8 000m2 se partage entre culture en plein champ et production sous serre. «Les marchés, on préfère ne pas y aller non plue il n'y a plus de mariage, plus de fêtes, ce n'est pas le moment. Pâques arrive bientôt, on avait pas mal de fleurs plantées, elles vont rester dans le champ. On est obligé de continuer à mettre en terre, mais on ne sait pas comment cela va tourner. Nos premières fleurs, Pour les horticulteurs comme Jean-François Yoti, le confinement si- Le coronavirus va avoir un impact néfaste sui gnifie rie vendre ses produits. chiffre d'affaires horticole. (Photos Thierry Laurel, °redevait les couper à partir de la se-mairie prochaine, On a planté 10000 plants de chrysanthèmes pour laftte des mère. 'ai des amis fleuristes et détaillants, ils ne tra vaillent pas- je crois que je vais directement change de cap,je vais planter des légumes», livre Jonathan Robert. Dans son malheur de produc- teur de fleurs déjà touché par les conditions météo peu favorables (pluie et chaleur), jean-François Yoti a eu un peu de chance; les orchidées et autres fleurs qu'il avait commandées pour la fête des mères n'ont pas été livrées,les avions étant cloués au sol en The-lande ou en Hollande. «elles ne sont pas livrées, donc je n'ai pas à payer», précise cet horticulteur installé depuis 1995 à Saint-André. « On n'a plus de débouchés pour la s'ente, mais on comprend bien que c'est lasanté des gens qui passe avant tout», convient jean-Fran-çoiS Yoti, qui cultive des plantes ornementales et un peu de lé- g umes sous 2000e de serre.« problème quise pose,c'est comme faire avec les deux apprentis, par qu'on arrose à la main, plante p plante_ Actuellement, ils sont cens être en entreprise. On essaie d'api ler le centre de formation, mais pu sonne ne répond.» Thierry LAUD.