IMPACTS DU COVID-19 POUR LES HORTICULTEURS

Les conséquences du confinement pour les horticulteurs :

Le constat est alarmant, à ce jour, les horticulteurs ne peuvent pas produire car les serres, les ombrières et les
sites sont remplis des productions invendues.
Chaque semaine génère :
● Perte des végétaux « mûrs » prêts à la vente et périssable : 1 million d’euros
● Perte d’exploitations: 2 millions d’euros
Soit une perte globale de :
● 6,1 millions d’euros à fin avril
● 11,2 millions d’euros à fin mai (période de forte vente sur l’année: muguet du 1er mai, fête des mères
pâques)

Au niveau économique :

L’arrêt brutal de nos activités de commercialisation dû au confinement aura pour conséquences :
● Liquidation pour certains
● Manque à gagner important
● Retards de livraison de fournitures
● Difficultés de trésorerie : Incapacité de payer leurs salariés, leurs fournisseurs, contentieux fournisseurs
ou clients, cumul du report d’échéances des charges…
Production :
● Retards de production
● Dégradation des stocks de plantes prêtes à être commercialisées
● Sanitaire : dégradation phytosanitaire, accroissement des maladies et des ravageurs…
● Social : CDD non renouvelés, licenciements prévisibles…
● Sur 1700 salariés horticoles, 5% de perte/semaine, 340 licenciements à fin avril
Beaucoup d’horticulteurs redoutent les retards et annulations de livraison de jeunes plants et du matériel végétal
pour les périodes de production à venir.
Il y a de nombreux impacts à long terme sur le calendrier de culture: avec l’occupation de la capacité de
stockage, le renouvellement du stock est impossible. L’absence de certaine réference dans le courant de l’année
est a prévoir.
Avec l’annulation des marchés forains et salons, impossible d’écouler les stocks. Et pourtant, une partie
des habitants s’adonnent très largement aux activités de jardinage, alors même que les producteurs ne sont pas
autorisés à commercialiser leur produit.

Témoignages anonymes des horticulteurs sur le confinement :
● Pour l’un des horticulteurs : “ Depuis le début de cette crise, le volume d’activité a permis de dégager en
moyenne 90€ de revenu hebdomadaire… La perte de chiffre d’affaire est estimée à 80% (pour un CA
moyen de 20000€/an )”
● Le bilan est le même pour un autre horticulteur : “ 100% de perte de CA, selon l’historique2019,
estimation de la perte entre 20 et 30 000 euros sur la période ”
● Aussi pour la majorité des horticulteurs, il y a un manque de clarté des aides nationales et régionales ;
une marginalisation des produits horticoles alors que le contexte est propice à la vente et des craintes
pour l’avenir de la filière.

Des solutions face au confinement :

Autoriser la vente de végétaux dans les points de ventes alimentaires : Jardineries, grandes
surfaces, marchés forains..
– (les mesures publiques favorisent uniquement les produits alimentaires alors même que le confinement
incite le public à des activités de jardinage)
Vendre nos productions horticoles périssables, prévues pour ce 2nd trimestre. Par exemple du
muguet en cours de production chez nos horticulteurs, les centaines de milliers d’orchidées, fleurs
coupées, plantes à massifs, plants maraîchers, à jeter ! Les prochaines fêtes, périodes de vente les plus
fortes sur l’année, seront annulées : Pâques, 1er Mai, Fête des Mères, etc.
Abandon total des charges URSSAF, fiscales, sur cette période de crise (mars, avril, …) pour
soutenir les entreprises et maintenir l’emploi.
Déclarer le département de la Réunion en état de catastrophe naturelle et obtenir le
remboursement de nos pertes d’exploitation.
– Débloquer un fond dédié àu remboursement des stocks de plantes prêtes à être commercialisées et
qui ont été dégradés.
Créer de la relance économique pour notre filière en aidant les salons pour les horticulteurs et le
paysage
Accélérer le remboursement des Crédit Impots Recherche et autres crédits d’impôts.
– Créer une ligne de trésorerie spécifique pour la relance de l’activité de notre filière économique et le
financement de salons pour les horticulteurs et le paysage.
– Lancer de nouvelles productions car qui peut prédire de la date de reprise économique : mai, juin…

L’UHPR et le collectif Plant’Péi se mobilisent pour la reprise des actions et évènements dès la fin du
confinement.