La fleur Péi en péril
8 000 000.
C’est le nombre de roses qui sont importées par an à La Réunion.
Malgré quelques bonnes ventes pour la St Valentin, l’activité locale est fragile et subit la crise sanitaire. L’annulation des fêtes religieuses et l’arrêt des liaisons aériennes (pour l’import de jeunes plants) a grandement nuit à l’activité de nos producteurs. Le chiffre d’affaires a baissé de 70%, certains passionnés ont du se reconvertir dans le maraîchage pour ne pas se retrouver à la rue.
Un manque de structure sur le marché de l’horticulture réunionnaise
Globalement le problème vient du fait que le marché n’est pas structuré, l’activité est à flux tendu mais l’organisation est compliquée. Les producteurs souhaiteraient avoir une aire de stockage afin de pouvoir s’ajuster à la demande, mais pour cela il faut des fonds. Nos horticulteurs souhaiteraient développer l’export, huit millions de roses importées, ça coûte cher à la planète et ça pénalise l’économie locale.
Une rééducation du marché en perspective
Deux organisations d’horticulteurs, le groupement des producteurs de fleurs péi et le Groupement des fleurs de Salazie et la SCA, souhaitent ouvrir de nouvelles perspectives aux producteurs de fleurs.
Leur but est de permettre aux horticulteurs de la Réunion d’accéder au savoir faire de la coopérative pour monter des dossiers de demande de subventions européennes, un hall d’exposition pour convaincre les fleuristes et grossistes, l’accès à une plateforme de conditionnement et la possibilité de vendre en supermarché.
Cela permettrait à la SCA Fruits de la Réunion de s’agrandir et de se diversifier en proposant des fleurs afin de continuer à être le leader sur le marché de l’export de fruits et de fleurs exotiques. Colipays serait également de la partie en proposant dans leurs colis des fleurs produites à la Réunion destinés à l’export.